Idée de startup vin : service d’achat en direct chez les cavistes à proximité

J’ai un petit projet lié au vin qui met trotte en tête depuis un moment. Je partage avec plaisir car si l’idée est bonne, d’autres l’ont déjà eue, et si elle est pourrie, personne ne va me la piquer. De plus, le vrai challenge réside dans l’exécution et pas dans l’idée. J’espère donc recueillir vos avis et suggestions, surtout si vous êtes cavistes ou consommateur de vin, question de lancer un projet viable, ou enterrer au plus vite un plan à la con.

Les cavistes subissent la concurrence des sites de vente en ligne
Les sites de vente de vin proposent un bon niveau de service au consommateur qui peut y consulter l’offre de vin, choisir, commander, payer et se faire livrer sans se déplacer. C’est plutôt agréable quand on a pas de voiture, pas le temps durant les heures d’ouverture ou simplement pas envie de sortir de chez soi (ou que c’est tout simplement déconseillé, comme en cette période exceptionnelle).

Les cavistes sont des commerces de quartier précieux pour conserver le tissu social. Ce sont également des dénicheurs de talents, de nouvelles perles, de nouvelles régions. Mais en termes de service, les cavistes n’ont pas les moyens de rivaliser avec les gros acteurs de la vente en ligne à titre individuel. Certains proposent la livraison des vins, d’autres prennent les commandes via e-mail ou téléphone, d’autres encore cassent leur tirelire pour acheter un site de vente en ligne que personne n’utilise. Dur, dur de proposer un service vraiment efficace. Tous les apprentis livreurs qui se jettent à l’eau en cette période troublée pourront en témoigner.

Service d’achat de vin en direct chez les cavistes à proximité
Mon idée est de créer une plateforme qui permet aux consommateurs d’acheter ses vins en direct chez les cavistes de sa région sans quitter son domicile. La plateforme prend en charge la présentation des vins, les commande, les paiements et les livraisons. Sans oublier les commandes par téléphone ou même sur papier. Ainsi que le support et le service après-vente. Le caviste offre un service efficace au consommateur. Il devient aussi facile d’acheter en direct chez le caviste local que via les sites de la grande distribution.

Qui peut vendre à qui?
L’idée étant d’améliorer le service proposé par les cavistes sans tomber dans les travers de la vente en ligne, nous éviterons les longs déplacements. Un client pourra uniquement commander auprès des cavistes de sa région, par exemple situées dans sa province ou à maximum 30 km. En d’autres mots, pas question de livrer un achat direct chez un caviste de Gand à un client situé à Namur.

Qui peut vendre quoi?
L’idée n’est pas de proposer une gamme énorme, mais bien un service de qualité. Chaque caviste participant proposerait une sélection de sa gamme, par exemple 24 vins, ce qui est largement suffisant pour faire face aux situations de consommation les plus courantes. De préférence des vins qu’il importe en direct, ou au minimum qu’il travaille millésime après millésime. Une fois que le client sait ce qu’il veut, il doit pouvoir continuer à s’approvisionner facilement (comme lorsqu’il fait ses courses en ligne).

Et pour les dollars, ça se partage comment?
– Les cavistes vendent au même prix qu’au magasin physique.
– Le client paie la livraison à la plateforme. Par exemple 7,95 euros / livraison et gratuit à partir de 200 euros. Livraison les mardi et vendredi.
– La plateforme demande à chaque caviste 25% sur les ventes un montant fixe de 20 euros/mois + 20% sur les ventes pour financer son fonctionnement de la présentation des vins à la gestion de toutes les opérations nécessaires de la commande à la livraison, ainsi que le marketing et la communication du service à la fois en ligne et dans le mode réel.
– Les cavistes touchent 75% 80% du chiffre d’affaires.  Donc pour un vin vendu 10 euros TTC, 7,50 euros reviennent au caviste et 2,50 euros reviennent à la plateforme.

Les petits plus
En plus de livrer à proximité, on peut limiter notre empreinte carbone avec des contenants légers (on évite les grosses bouteilles, on prévoit les cubis et les poches), et des modes de livraisons alternatifs (vélos, voitures électriques).

Amis cavistes, qu’en pensez-vous?
Et maintenant que j’ai « pitché » mon idée, amis cavistes, qu’en pensez-vous? Idée débile? Pas de demande de la part des clients? Répartition des dollars intenable? Génial, j’adore! On commence quand! Toutes les réactions sont les bienvenues et je vous en remercie d’avance !

 

9 commentaires

  1. Bonjour Marc, je ne suis pas caviste mais œnologue créateur de Millésime Privé (séjours et expériences autour du vin et de l’art de vivre en nouvelle aquitaine), basé à Bordeaux (nous avons des connaissances communes : Philippe Moulia, Christophe Château…). Je collabore également sur le développement de solutions de mobilités électriques (bornes de recharges, vélos, triporteurs …). L’idée me semble intéressante et vaudrait le coup d’être approfondie. On peut échanger sur cette idée. Mon tel: 0033608052118.
    Excellent WE de Pâques confiné
    Frédéric Nau

  2. Bonne idée, mais attention aux frais de livraison. C’est souvent cela qui freine mes achats online. Quand je passe chez mon caviste je prends 2-3 bouteilles différentes pour essayer (gamme de 7 à 20 Eur). Si online les frais de livraison sont trop élevés le prix moyen de la bouteille devient trop élevé.

  3. C’est sympa ce brainstorming Marc.
    La marge d’un caviste est déjà assez faible, la réduire encore de 25%, ça me semble un gros handicap. A voir…

  4. Salut,
    L’idée est sympa, mais je ne suis pas super convaincu. Je pense plutôt que c’est aux cavistes actuels de s’adapter (comme certains le font très bien). Un site web, des frais et des délais de livraisons acceptables et des prix corrects, je pense que c’est la bonne recette.
    Voilà, juste l’avis d’un consommateur lambda 🙂

  5. Bonjour Marc, je trouve l’idée très bonne mais je pense aussi que les frais de livraison pourraient freiner le consommateur. Après, je suis convaincue que beaucoup de gens manquent parfois de temps pour passer chez un caviste. Du coup, pourquoi ne pas faire un petit sondage sur les réseaux sociaux et autres pour avoir une idée du prix que les gens seraient prêts à mettre en frais de livraison ?

  6. Pour le vin, je ne sais pas. Mais le principe existe dans d’autres secteurs, comme par exemple la place des libraires.
    L’avantage est d’avoir accès à un vin rapidement. Le concept peu aller au delà de la livraison. Le client peut réserver des vins et si le caviste ne l’a pas, on peut le faire venir d’un autre du réseau. Il faut aussi penser à de la nourriture pour accompagner surtout si les clients sont des dégustateurs.
    L’inconvénient peut en effet être le coût de transport. Mais il y a certainement des choses à faire de ce côté.
    Pour la marge, comme dit showiniste, il faut faire attention. Mais si le service apporte quelque chose, il est normal de le faire payer. Mais il faut effectivement une vraie valeur ajoutée.
    Bon idée

  7. – Une marge de l’ordre de 25%, sans « ticket d’entrée » me parait acceptable si elle est limitée dans le temps (1 an par exemple) ou limitée à un chiffre d’affaires initial (par référence). Une fois la période de temps agréée dépassée ou le volume initial atteint, la marge serait diminuée pour ne plus couvrir que les coûts récurrents de la plateforme et sa marge bénéficiaire. La marge revue à la baisse pourrait elle-même être dégressive en fonction de l’atteinte d’un chiffre d’affaires périodique. Avec cette approche, le caviste n’est pas exposé au risque d’avoir à payer d’emblée quelque chose avant même d’avoir réalisé une vente.
    – Une autre approche possible est un investissement initial fixe par référence et d’emblée, une marge plus faible. La marge pouvant ici aussi être dégressive en fonction d’un chiffre d’affaires périodique. Pour le caviste, cette approche semble intéressante pour des références déjà bien établies.
    – On peut également envisager une approche plus coopérative. C’est dans l’air du temps chez les jeunes entrepreneurs. L’idée serait par exemple que l’investissement fixe serait en fait un investissement dans « la coopérative des cavistes » dont l’unique objet serait de détenir une participation dans la plateforme de vente. Cela devient évidemment plus complexe à mettre en œuvre et nécessite de déterminer des conditions de sortie de la coopérative. Il y a cependant pas mal de coopératives qui se mettent en place actuellement, il y a donc peut-être moyen de trouver des exemples, ce qui éviterait de réinventer la roue. Cette approche pourrait séduire les personnes qui ont une optique de long terme. En comparaison des deux propositions précédentes, le coût de présentation des vins devient un réel investissement plutôt qu’un simple coût à charge du caviste. Cela laisse peut-être plus de latitude par rapport au niveau d’investissement acceptable pour le caviste.

    Quant à la question de l’intérêt pour le consommateur, je constate que la micro-brasserie bruxelloise « En Stoemelings » vient de lancer en un temps record un service de livraison de proximité et la demande semble être au rendez-vous (elle dispose manifestement d’une base de consommateurs très fidèles).

    https://www.facebook.com/enstoemelings/posts/2566289950144117

  8. Salut Marc,
    Je viens de mettre une foire aux vins & locale en ligne il y a dix jours. Sauvezlevin.com est très similaire à votre idée et déjà live.
    Contactez-moi pour en discuter, je suis à la recherche des partenaires pour la faire grandir!
    Thilo

  9. Bonjour à tous,
    Grand merci pour vos différentes réactions. Il y a de l’intérêt, c’est certain. Et des points à affiner. Mais je suis de plus en plus tenté par le lancement d’un test rapidement.
    Bonne journée à tous,
    Marc

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